Parmi les questions que se pose toute entreprise on trouve la question des frontières de la firme, à savoir les frontières des fonctions de l’entreprise : Quels sont les activités qui devraient être externalisées, quelles sont les activités qui devraient être internalisées et quelles sont les activités qui devraient être à la fois externalisées et internalisées.
Dès lors une entreprise décide d’externaliser une partie de sa production, de sous-traiter, de signer des contrats de partenariat d’alliance avec d’autres entreprises, la question est de savoir quel type de contractualisation il faut mettre en place.
La première idée pose sur le fait que le contrat doit évidemment spécifier les obligations et les devoirs des deux parties, ce qui est important mais ce n’est pas ce qui est vraiment essentiel. Le plus essentiel est la manière avec laquelle on va évoluer la relation avec notre partenaire, la manière dont on va faire évoluer le contrat et dont on va faire en sorte que la relation soit adaptée à l’environnement changeant à un certain niveau que nous n’avons pas anticipé. En même temps le contrat doit être rigide et précis pour qu’il constitue un véritable engagement de la part des parties. Il s’agit ainsi d’un petit arbitrage d’un point de vue agilité, flexibilité, adaptabilité du contrat, et de la relation avec l’autre partie ; un contrat suffisamment rigide pour que les parties s’engagent et pour que le contrat ne se repose pas sur des promesses.
Lorsqu’on parle d’une externalisation à long terme, on pense généralement à des contrats incomplets qui ne se suffisent pas à eux même. Il est nécessaire de suivre toute transaction, de contrôler, de piloter la transaction notamment lors des phases de renégociation qui ne manqueront pas d’arriver tout simplement parce que les parties n’ont pas pu bien anticiper au moment de la négociation du contrat : donc il est indispensable de s’investir en relation pour créer un véritable partenariat et de chercher à réduire au tant les asymétries d’information et les asymétries de compétence qui peuvent exister entre les acteurs ce qui permettra la renégociation du contrat avec des pouvoirs de négociation équilibrés et de faire en sorte qu’aucune partie ne tire parti de ces négociations.
L’identité du partenaire
Le fait que votre partenaire ait un haut degrés de réputation, le fait que ce partenaire ait d’autres contrats en cours avec vous, le fait qu’il sache qu’il y a du business potentiel avec vous, tous ces éléments font que les acteurs peuvent avoir confiance et s’attendre à ce que ce partenaire joue le jeu sans se permettre de mettre sa réputation en jeu lors des négociations. De là nous pouvons avoir un contrat qui se focalise plus sur la manière de s’adapter aux contrats et qui se focalise plus sur la flexibilité et de l’alibilité et moins sur la dimension du besoin de s’engager contractuellement.