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Bien que, pour beaucoup, cela ne rime qu’avec partage de fichiers et téléchargements gratuits,l’architecture p2p peut être utilisée à différentes fins.
Pour beaucoup, le peer-to-peer est en effet, synonyme de partage de fichiers en ligne et de téléchargement gratuit de tout type de contenu depuis Internet, des films aux séries télévisées, en passant par la musique, les images et les livres.
Peer-to-peer (souvent abrégé en p2p) désigne l’une des architectures de réseau les plus connues et les plus utilisées à la fois localement (comme les réseaux locaux) ainsi que dans la zone « géographique » (voir les réseaux de distribution habituellement utilisés pour le partage de fichiers).
Bien qu’il s’agisse d’une architecture qui est apparue en même temps que l’avènement des réseaux informatiques, le p2p est devenu célèbre grâce à Napster et à d’autres logiciels de partage de fichiers. Ceci a permis de télécharger tout type de fichiers gratuitement (le plus souvent illégalement) en accédant directement à la copie sur le disque dur d’un autre utilisateur.
Qu’est-ce qu’un réseau peer-to-peer?
Dans sa configuration la plus simple, un réseau d’égal à égal est constitué de deux ordinateurs qui échangent des fichiers entre eux en utilisant un câble USB comme moyen de communication (dans ce cas, on parle également de « réseau dédié »).
Cependant, il s’agit là d’une image réduite de ce qu’est un réseau p2p. En effet, les réseaux d’entreprise sont également inclus dans cette catégorie, composée d’une douzaine d’ordinateurs reliés entre eux par des paires de cuivre ou des câbles Ethernet, ou plusieurs réseaux étendu qui utilise des protocoles ad hoc pour connecter les différents nœuds qui le composent et permettre ainsi l’échange de données. Un réseau de ce type est donc formé lorsque deux ordinateurs ou plus sont capables de communiquer et de s’échanger des informations sans avoir à passer par un ordinateur central (ou un serveur).
Si on veut lui donner une définition, on peut dire qu’un réseau peer-to-peer est une architecture informatique distribuée dans laquelle les différents nœuds partagent entre eux une partie de leurs ressources informatiques (telles que la puissance de calcul de la CPU, l’espace sur le disque) comme le disque dur, la mémoire RAM, la bande passante, etc.) sans avoir besoin d’un nœud central – le serveur susmentionné – qui coordonne tout.
Comment fonctionne un réseau peer-to-peer
Un réseau p2p intègre généralement un réseau de superposition virtuel les nœuds formant un sous-réseau par rapport au réseau physique principal. La superposition est principalement utilisée pour l’indexation des nœuds appartenant au réseau homologue et leur « mappage »: les nouveaux nœuds pourront ainsi connaître la topologie du réseau et ainsi pouvoir communiquer avec les autres sans avoir à passer par un serveur.
Selon la manière dont les nœuds sont connectés les uns aux autres et manière dont ils leur distribution est configurée, les réseaux p2p peuvent être divisés en « réseaux structurés » et en « réseaux non structurés ».
Avantages et inconvénients du réseau P2P
Une telle architecture réseau se caractérise par une évolutivité élevée et une capacité « d’auto-régénération ». Au cas où un nœud cesserait de fonctionner – ou simplement se déconnecterait du réseau – le réseau continuerait à fonctionner sans problèmes majeurs: l’échange de données ou la recherche de ressources se poursuivrait sur des itinéraires alternatifs en passant par le nœud plus disponible.
De cette manière, le point d’obstruction est contourné, en général tout se concentre alors sur le fonctionnement d’un seul serveur (ou d’une seule structure centralisée). De plus, la répartition des ressources permet d’atteindre des vitesses de téléchargement très élevées: étant donné qu’il est possible de télécharger la même ressource depuis plusieurs sources simultanément, il sera possible d’ajouter la bande passante garantie à chaque nœud.
Dans le même temps, toutefois, un réseau p2p peut devenir difficile à gérer si le nombre de participants augmente de manière exponentielle. En fait, si on optait pour une topologie non structurée, il pourrait être difficile de trouver les ressources « rares ».
Si, en revanche, la topologie choisie est la structure structurée, le réseau peut rencontrer des problèmes dans le cas de connexions « volatiles » et répétées (c’est-à-dire des nœuds qui se connectent et se déconnectent en permanence).
Différences entre p2p et client-serveur
La principale différence entre un réseau d’égal à égal et une architecture client-serveur réside dans la décentralisation / centralisation des ressources et des informations. Dans le cas du réseau p2p, tous les nœuds participeront de manière égale à la gestion et à la maintenance du réseau lui-même. C’est à dire que son fonctionnement ne dépend donc pas d’un seul nœud central et la topologie du réseau peut être facilement revue pour s’adapter à une situation en constante évolution.
En revanche, dans l’architecture client-serveur, la charge de la gestion de l’infrastructure et des informations est transférée à un seul nœud central (le serveur), auquel les différents nœuds se réfèrent pour rechercher et consulter les ressources souhaitées. Cette approche rend ce type de réseau entièrement dépendant de la présence du serveur central. Si, pour une raison quelconque, cela se termine hors ligne ou cesse de fonctionner, tout le réseau reste bloqué.
Applications des réseaux P2P
La vitesse moyenne élevée rend les réseaux P2P particulièrement adaptés au partage et au téléchargement de fichiers. Les protocoles de communication « égaux » sont donc utilisés à la fois dans le contexte de la fourniture de contenu et dans le partage de fichiers (souvent synonyme de « téléchargement illégal et gratuit« ).