Intelligence relationnelle : une compétence à développer

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Intelligence relationnelle : une compétence à développer

Avoir des bonnes relations avec son entourage n’est pas donné à tout le monde. Pourtant, les bonnes relations sont essentielles, tant au travail que dans la vie quotidienne. Loin d’être innée, cette compétence essentielle s’acquis et s’entretient suivant les expériences et les rencontres. Elle apparaît d’autant plus indispensable à la réussite et peut nous apporter un bénéfice inestimable en période de crise. Avoir une intelligence relationnelle supérieure à la moyenne constitue une condition nécessaire d’une santé mentale et physique saine. Cependant, nous sommes tous dotés indifféremment d’une intelligence relationnelle. À vrai dire, l’intelligence qu’on possède ne se résume pas à ce que l’on sait, mais à ce que l’on fait quand on ne sait pas ! Comment  faire alors pour développer l’intelligence relationnelle faible ?

Pour prendre le changement par la main, il faut tout d’abord comprendre ce que c’est une intelligence relationnelle et en quoi consiste.

Intelligence relationnelle : en quoi consiste ?

Le terme d’intelligence relationnelle englobe un ensemble de compétences qui nous permettent de rendre nos relations harmonieuses, constructives et durables. Elle se base sur l’intelligence émotionnelle qui nous permet d’utiliser nos émotions comme source d’informations utiles pour répondre à nos besoins profonds et est basée à la fois sur l’intelligence sociale qui nous permet de prendre en compte les besoins  de l’autre. Elle nous permet de développer un sens du contact pour interagir avec chacun d’entre eux tout en respectant à la fois leurs besoins et les nôtres.

Généralement, dans un conflit, les deux parties se rejettent la faute, en mettant en cause leur incapacité à satisfaire leurs besoins respectifs. C’est là où l’intelligence relationnelle intervient.  Son rôle dans cette situation, est de nous encourager à réfléchir à la manière dont nous pouvons satisfaire à la fois nos propres besoins et ceux de l’autre partie au conflit. Des aptitudes particulières sont alors requises telles que la patience et l’adaptabilité, la fermeté et la souplesse, la prise de distance et la concentration.

Pour récapituler tout ça, être « émotionnellement intelligent » permet alors de s’orienter vers une « confrontation constructive » pour ne pas tomber dans une relation conflictuelle. Dans le cas où un conflit est déjà en cours, l’intelligence relationnelle sert à le reconnaître et à trouver les pistes pour y résoudre.

Supposons que la notion éclaire, nous passons aux choses sérieuses.

Comment développer son intelligence relationnelle ?

Développer l’intelligence relationnelle en entreprise permet d’atteindre deux objectifs : améliorer la collaboration avec les autres membres de l’équipe en devenant plus adaptable au fonctionnement des autres, et développer le sens du contact pour créer et entretenir des relations plus confortables et productives.

Tant que l’intelligence relationnelle s’appuie sur l’intelligence émotionnelle et sociale à la fois, il faut les développer tous les deux pour arriver à développer son intelligence relationnelle.

Comment développer son intelligence émotionnelle ? 

  • Prendre du temps à comprendre vos émotions : l’intelligence émotionnelle est la capacité de reconnaître ses propres émotions et l’impact qu’elles ont sur soi et sur son entourage. C’est pour ça qu’il faut laisser de la place à ses sentiments, les laisser s’exprimer. Sinon, comment saurez-vous ce qu’elles ont à vous dire d’important ? C’est seulement lorsque l’émotion est vécue qu’elle perd son ampleur et quitte notre corps pour laisser place à une plus grande zenitude. Apprenez donc à nommer précisément ce qui se passe en vous : une joie, une tristesse, une peur ou une colère.
  • Observer ses comportements pour améliorer son intelligence émotionnelle : après avoir compris toutes ses émotions, il est important de s’observer, de prendre le temps de s’écouter et de comprendre comment vous réagissez dans des situations spécifiques et face à des différentes personnes. Chaque émotion se manifeste par un comportement ou une réaction donnée. Au fur et à mesure, vous pouvez identifier votre mécanisme de fonctionnement et comprendre ce qui vous fait vibrer, ce qui vous rend triste et ce qui vous met en colère.
  • Exprimer de l’empathie envers autrui : l’intelligence émotionnelle n’est pas uniquement la prise de conscience de  soi, mais comprend également la connaissance et la gestion des émotions des autres. Cette dimension ne peut être développée qu’à travers une écoute active de ceux qui vous entourent. Soyez attentif à leur ressenti, à ce que vos paroles, et vos actions provoquent chez eux. Mettez-vous un peu à leur place. Cette capacité d’empathie vous permettra de mieux comprendre les autres, d’entretenir vos relations en général et d’anticiper leurs réactions.
  • Exprimer ses émotions : il n’est pas évident de dévoiler à soi-même ses émotions ou d’exprimer aux autres ce qu’on ressent. Pourtant, exprimer ses émotions est important pour améliorer son intelligence émotionnelle, car le fait de les verbaliser va vous aider à mieux les contrôler, à ne plus les subir. De plus, vous inciterez l’autre partie à exprimer également ce qu’il ressent, ce qui est de nature à une meilleure compréhension mutuelle et à l’établissement de relations saines.

Comment développer son intelligence sociale ?

Commençons par dire que l’intelligence sociale peut être développée. Avec un peu d’effort et la mise en place de certaines habitudes, il est possible de devenir plus intelligent socialement.

  • Comprendre les besoins et envie de son interlocuteur : quand vous  connaissez les besoins de votre interlocuteur et ce qu’il recherche, vous pouvez interpréter ses paroles et vous savez sur quoi vous pouvez agir pour l’inciter à avancer dans la direction que vous souhaitez. Pour cela, vous pouvez utiliser la pyramide de Maslow qui se base sur les 5 besoins primaires:
  1. Besoin physiologique
  2. Besoin de sécurité ;
  3. Besoin d’appartenance ;
  4. Besoin d’estime;
  5. Besoin d’accomplissement.
  • Comprendre les peurs, les craintes et les blocages des autres : cette étape consiste à comprendre ce que cachent les besoins. Si on part de l’exemple précédent, un besoin d’estime peut cacher :
  1. La peur de parler en public ;
  2. La peur de jugement ;
  3. L’humiliation.
  • Analyser le non-verbal : il est clair que les peurs et les blocages peut être analysés par les paroles. Toutefois, il est possible de les découvrir à travers l’attitude dégagée par une personne. Comment ? Par sa tenue vestimentaire,  sa posture, son regard, les expressions de son visage… C’est ce que l’on appelle le langage non-verbal. Par exemple, une personne qui prend de la place, qui écarte les bras ou s’étale sur un canapé est probablement à l’aise. Contrairement à une personne qui croise les jambes, qui ne prend pas de place et qui cherche à être discrète est très probablement timide.
  • Améliorer son intelligence sociale pour communiquer efficacement : si les trois premiers points portent sur l’analyse, l’accent est mis cette fois sur la communication. Vous aurez besoin d’entrer en contact avec d’autres personnes. Par exemple, si vous voulez apprendre à rencontrer des gens et à être accepté dans un groupe d’amis, vous aurez besoin de bonnes compétences sociales. Une bonne interaction sociale comprend le contact physique, le fait d’apprendre à connaître l’autre personne lors de l’interaction. Vous pouvez également créer des liens grâce à votre choix de vocabulaire. Par exemple, au lieu d’utiliser le pronom « vous », vous pouvez dire « nous » pour inclure l’autre personne ainsi que vous-même.